OIKOS

Notre société est en mutation profonde, tant en ce qui concerne le contexte climatique que notre façon de vivre et d’habiter, et ce projet est une opportunité pour changer nos pratiques pour un mode de vie plus durable. Ce dernier s’inscrit dans une démarche écologique forte par la conservation du bâtiment existant, le choix de matériaux respectueux de l’environnement et par le réemploi. Il propose des appartements adaptés aux ménages actuels (couple sans enfant, personne seule, etc.) dans des espaces qualitatifs mais volontairement petits. Ceci, à l’instar du mode de vie émergent de « Co-living », permet de mutualiser de grands espaces, d’habitude inexistants dans les logements collectifs traditionnels, pour enrichir l’habitation et les échanges sociaux.

visualisation de la façade Plan de situation image de la salle commune

Le bâtiment devient un acteur du quartier grâce à son socle très largement occupé de fonctions destinées au public, telles que la salle communautaire, les ateliers ou les espaces de « coworking ». Un pan de la façade s’ouvre pour rendre ces espaces visibles de l’extérieur et l’attrait de la grande salle est renforcé par une double hauteur et elle se fait ainsi porte-parole de la vision communautaire qui anime le bâtiment.

Par une série de seuils, le résident quitte la partie publique du bâtiment pour entrer dans le domaine semi-privé. De généreux espaces communs sur l’arrière du bâtiment l’accueillent et se laissent aménager et programmer au gré des envies des habitants. Enfin, le locataire retrouve la sphère privée de son appartement, orienté au sud avec de larges baies vitrées accueillant vue et lumière.

coupe transversale schéma du concept énergétique

Les appartements sont prolongés par d’agréables jardins d’hiver qui agrandissent l’espace de vie au rythme des saisons et permettent à chaque locataire de jouir d’un espace extérieur privé. Les jardins d’hiver font un usage intelligent du vitrage original de la façade, autrement destiné à la décharge, et permettent de garantir le confort thermique intérieur.

Les séparations entre les appartements sont réalisées en maçonnerie pour satisfaire aux exigences actuelles de confort acoustique. Dès lors, ces murs sont rendus porteurs et permettent ainsi la mise en place d’une nouvelle trame structurelle plus favorable pour les dalles. Ceci permet aux dalles existantes très fines de continuer à remplir leur fonction sans renforts, et ce malgré l’augmentation des charges – notamment due aux nouvelles chapes et à la végétalisation de la toiture.

plan de toiture plan d’un étage-type plan du rez-de-chaussée plan du sous-sol semi-enterré image du toit-terrasse végétalisé

La toiture végétalisée avec des plantes locales et adaptées améliore le confort d’été et favorise la biodiversité de la flore et de la faune en ville. Une partie de la toiture ainsi que la façade sud comportent des panneaux photovoltaïques pour couvrir les besoins en électricité du bâtiment (éclairage, borne de recharge des voitures Mobility, etc.).

L’option choisie par le maître d’ouvrage de transformer le bâtiment tout en conservant la structure actuelle nécessite une grande action de démontage, qui, contrairement à la démolition totale, offre un beau potentiel de réemploi de matériaux dans le projet, et donc une économie de matériaux, de transport et de déchets. La transformation précoce d’une partie du garage en ateliers rendrait possible la transformation, l’adaptation et le stockage d’une partie des matériaux du bâtiment afin de les réutiliser au cours du projet.

schéma de réemploi de matériaux de construction schéma de réemploi de matériaux de construction schéma de réemploi de matériaux de construction

Les nouveaux matériaux nécessaires sont sélectionnés sur un principe de durabilité écologique caractérisée par des matériaux réemployés, recyclés ou biosourcés et feront l’objet autant que possible d’une mise en œuvre démontable et séparable, par exemple par clouage/vissage plutôt que par collage.

image d’un appartement-type